Communiqué de presse conjoint

Lancement du Plan d’action conjoint « Une seule santé » pour répondre aux menaces sanitaires touchant les humains, les animaux, les végétaux et l’environnement

Cette initiative de l’Alliance quadripartite entre la FAO, l’OMS, l’OMSA et le PNUE vise aussi à contribuer au développement durable.

Paris, Genève, Nairobi, Paris, Rome, le 17 octobre 2022 Le Plan d’action conjoint « Une seule santé » a été dévoilé aujourd’hui par l’Alliance quadripartite qui rassemble l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA, anciennement OIE) et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).

Ce premier Plan d’action conjoint « Une seule santé » vise à créer un cadre pour faire converger les systèmes et les moyens afin de mieux prévenir, anticiper, détecter et traiter les menaces sanitaires en agissant collectivement. La finalité de cette initiative est d’améliorer la santé des êtres humains, des animaux, des végétaux et de l’environnement, tout en contribuant au développement durable.

Le plan d’action conjoint, élaboré à l’issue d’un processus participatif, prévoit un ensemble d’activités ayant pour objet de renforcer la collaboration, la communication, les capacités et la coordination de la même manière dans tous les secteurs en charge des questions de santé à l’interface entre les humains, les animaux, les végétaux et l’environnement.

Le Plan d’action conjoint « Une seule santé » 

Le plan d’action quinquennal couvrant la période 2022-2026 est axé sur le soutien et le développement des capacités dans six domaines: systèmes de santé, épidémies émergentes ou résurgentes d’origine zoonotique, zoonoses endémiques, maladies tropicales et à transmission vectorielle négligées, sécurité sanitaire des aliments, résistance aux antimicrobiens et environnement. 

Ce document technique est fondé sur des faits concrets, des pratiques optimales et des directives existantes. Il présente un ensemble d’actions visant à faire avancer l’approche « Une seule santé » aux niveaux mondial, régional et national. Ces actions comprennent notamment l’élaboration de directives d’application à destination des pays, des partenaires internationaux et des acteurs non étatiques tels que les organisations de la société civile, les organisations professionnelles, les universités et les instituts de recherche.

Des objectifs opérationnels ont été définis dans le plan d’action: établir un cadre pour une action collective et concertées visant à systématiser l’approche «Une seule santé» à tous les niveaux; fournir en amont des orientations et des conseils en matière législative ainsi qu’une assistance technique pour aider à la définition des cibles et des priorités nationales; encourager la collaboration, l’apprentissage, la diffusion de connaissances, les solutions et les technologies multinationales, multisectorielles et multidisciplinaires. Tout cela favorise également la coopération, la responsabilité partagée, l’action et les partenariats multisectoriels, l’équité femmes-hommes et l’inclusivité.

Pourquoi l’approche « Une seule santé » ?

L’approche « Une seule santé » est la principale approche à adopter pour relever les défis sanitaires complexes auxquels la société doit faire face, tels que la dégradation des écosystèmes, les défaillances des systèmes alimentaires, les maladies infectieuses et la résistance aux antimicrobiens.

« L’approche “Une seule santé” permet de mobiliser tous les secteurs utiles, ce qui est essentiel pour lutter contre des menaces sanitaires mondiales telles que la variole du singe, la covid-19 et Ebola », a indiqué la Directrice générale de l’OMSA, Monique Eloit, soulignant la nécessité de capacités accrues en matière de prévention des maladies dans tous les secteurs. « Cela commence par garantir la santé animale. La santé des animaux est aussi notre santé, c’est la santé de tous. »

Le Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu, a ajouté: «Nous devons commencer par bien gérer les terres et mettre un terme à la déforestation, ce qui sera bénéfique aux populations et aux animaux qui les entourent. Il est nécessaire que tous les secteurs travaillent en étroite collaboration pour définir et mettre en œuvre des mesures d’atténuation et d’adaptation

La Directrice exécutive du PNUE, Inger Andersen, a déclaré : «Tout le monde a droit à un environnement propre et sain, essentiel à toute vie sur Terre. La pandémie actuelle montre de manière contestable que la dégradation de la nature accroît les risques sanitaires à tous les niveaux.» L’action d’un seul secteur ne saurait suffire à prévenir ou à éradiquer une maladie infectieuse ou une autre menace complexe. «Les populations vulnérables de toutes les espèces, y compris les êtres humains les plus pauvres et les plus marginalisés, paient le plus lourd tribut», a-t-elle poursuivi. «Le plan d’action conjoint va faire diminuer les risques sanitaires grâce à une approche englobant la santé des êtres humains, des animaux et de l’environnement

« De toute évidence, l’approche “Une seule santé” doit être au cœur de notre action commune visant à renforcer les moyens de la planète de lutter contre des épidémies et des pandémies telles que la covid-19. C’est pourquoi l’approche “Une seule santé” est l’un des principes directeurs du nouvel accord international sur la prévention, la préparation et la riposte face aux pandémies, actuellement négocié par nos États Membres », a affirmé le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Des mécanismes de financement coordonné sont actuellement élaborés, sur la base de structures et d’accords existants, en vue de faciliter la mise en œuvre du plan d’action conjoint. L’Alliance quadripartite va unir ses forces pour lever les ressources nécessaires à la bonne marche de cette approche commune afin de lutter contre les grandes menaces sanitaires et agir en faveur de la santé des êtres humains, des animaux, des végétaux et de l’environnement.