La sécurité sanitaire des aliments, indissociable de systèmes de santé animale forts et efficaces

 

Le Directeur général de l’OIE, Bernard Vallat (au centre), accompagnait ce matin la Directrice générale de l’OMS, Margareth Chan (au centre), et le représentant de la FAO, Berhe Tekola (à gauche), pour une visite du « plus grand marché du monde ». Le PDG du Marché International de Rungis, Stéphane Layani (à droite), leur a servi de guide, ici dans le pavillon des viandes.
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Paris, le 7 avril 2015 – Ce matin a été lancée la Journée mondiale de la santé 2015 sur le thème de la sécurité sanitaire des aliments. Pour l’occasion, les trois organisations internationales normatives en matière de sécurité sanitaire des aliments, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), étaient réunies pour une visite guidée du marché international de Rungis, en France, à proximité de Paris. Le Ministre français chargé de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, ainsi que des représentants du secteur privé, du ministère de la santé et de l’agence française chargée de la sécurité sanitaire des aliments se sont joints à l’évènement. 

À l’heure de la mondialisation, assurer l’innocuité des denrées alimentaires constitue un enjeu clé pour tous les pays du monde. Pour cela, il est indispensable d’agir à tous les stades de la chaîne alimentaire, de la production à la ferme jusqu’à la consommation par l’homme ou par l’animal.

Dans le contexte d’une demande croissante en protéines animales, contrôler les agents pathogènes à leur source chez les animaux dans les fermes est la meilleure manière de protéger la santé humaine. De multiples risques sanitaires existent en effet avant l’abattage des animaux ou durant la phase de transformation. Ces risques peuvent être réduits ou prévenus par les politiques de prévention découlant des normes et des bonnes pratiques préconisées par l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et le Codex Alimentarius.

« Lors de la visite ce matin, j’ai vu des vétérinaires travailler sur le terrain, dans le pavillon viande, mettant en œuvre les normes internationales », a expliqué le Dr Chan, « et en visitant les autres pavillons, [j’ai] été toute autant impressionnée par les contrôles de qualité mis en place ».

Dans de nombreux pays dont la France, les Services vétérinaires veillent à la sécurité sanitaire des aliments tout au long de la chaîne alimentaire, au niveau de la ferme, de l’abattoir, lors du transport, de la distribution et jusqu’à la restauration. «  L’existence de services vétérinaires bien formés, appuyés par des gouvernances, législation et moyens humains et financiers adéquats, est un prérequis pour assurer la sécurité sanitaire des aliments d’origine animale » a souligné le Dr Vallat.

Cependant, si le marché français de Rungis a été présenté ce matin comme un exemplaire en matière de gestion de la sécurité sanitaire, on peut encore déplorer aujourd’hui dans plus de 100 pays l’absence totale de législation adéquate pour garantir la sécurité sanitaire des aliments, ou bien l’absence d’administration permettant de faire appliquer la législation lorsque celle-ci existe.

« Des crises comme l’épidémie de virus Ebola, ou les alertes en matière d’antibiorésistance sont autant de sonnettes d’alarme qui soulignent au jour le jour l’importance majeure du renforcement des systèmes nationaux de santé, humaine comme animale », a rappelé le Directeur général de l’OIE, qui a conclu son allocution en remerciant l’OMS d’avoir fait de cette journée mondiale de la santé « un rendez-vous rassemblant les acteurs de l’alimentation, en intégrant les dimensions humaine, animale, agricole et environnementale. »

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