La transparence et la confiance améliorent l’acceptation des zones par les partenaires commerciaux

La transparence, la confiance dans le système de certification et la stabilité épidémiologique sont essentielles pour encourager les pays à reconnaître le zonage d’un partenaire commercial, selon une nouvelle étude de l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA).
L’Observatoire, le programme transversal de l’OMSA qui évalue la mise en œuvre mondiale des normes internationales de santé et de bien-être animal, a publié la deuxième partie de sa toute première étude thématique sur le zonage et la compartimentation. Portant spécifiquement sur le zonage, cette publication enrichit les connaissances existantes sur le sujet grâce à de nouvelles données et analyses statistiques.
Qu’est-ce que le zonage ?
Le zonage est une pratique qui permet aux autorités vétérinaires de gérer des sous-populations d’animaux présentant un statut sanitaire spécifique, en les séparant d’autres groupes d’animaux au sein d’un même pays. Cette séparation, principalement fondée sur des critères géographiques, permet aux pays de prévenir et de maîtriser les maladies tout en assurant la continuité des échanges pour les animaux sains et les produits d’origine animale.
Bien que l’OMSA propose des orientations sur le zonage dans ses codes terrestres et aquatiques, la mise en œuvre effective des normes de zonage demeure un défi pour de nombreux pays et territoires. C’est pourquoi l’Observatoire a mené sa toute première étude thématique, intitulée Utilisation, défis et impact du zonage et de la compartimentation. La première partie, publiée en 2024, a fourni des informations précieuses sur le niveau d’utilisation des normes de zonage, en se concentrant sur l’influenza aviaire, la peste porcine africaine et la fièvre aphteuse.
S’appuyant sur ces résultats, la deuxième partie de l’étude va au-delà des perceptions des pays Membres en intégrant des données issues de la même enquête, ainsi que des jeux de données internes et externes de l’OMSA. Cette analyse examine les relations statistiques entre plusieurs facteurs et l’acceptation des zones par les partenaires commerciaux, en fournissant des perspectives à la fois du point de vue des importateurs et des exportateurs.
Résultats de l’étude
L’étude a identifié 36 facteurs influençant l’acceptation des zones par les partenaires commerciaux. Dans la première partie de l’étude, les pays Membres de l’OMSA – qui peuvent être à la fois importateurs et exportateurs d’animaux ou de produits d’origine animale – ont été invités à classer 16 facteurs selon leur importance. Dans la deuxième partie, les chercheurs ont évalué ces facteurs, ainsi que d’autres jugés pertinents, afin d’en mesurer la signification statistique par rapport à l’acceptation des zones. Au-delà de la liste des facteurs, certaines tendances se révèlent particulièrement marquantes.
En résumé, la transparence a été reconnue comme le facteur le plus important tant par les importateurs que par les exportateurs, suivie de près par la confiance dans le système de certification des animaux et des produits d’origine animale, ainsi que par la mise en œuvre des normes de zonage et de compartimentation de l’OMSA. L’importance de ces concepts – décrits en détail dans le Code sanitaire pour les animaux terrestres élaboré par l’OMSA – a été confirmée par l’analyse statistique.
Dans le cadre de l’étude, des exemples concrets de transparence incluaient : la déclaration des événements sanitaires via le Système mondial d’information zoosanitaire (WAHIS), la reconnaissance officielle du statut sanitaire par l’OMSA, l’autodéclaration du statut de zone sur les plateformes de l’Organisation, ou encore la capacité à fournir un rapport récent sur la performance des services vétérinaires.
Indépendamment des preuves statistiques, deux autres facteurs ressortent comme particulièrement significatifs dans les perceptions des importateurs et des exportateurs. Alors que les exportateurs accordent davantage d’importance que les importateurs à l’existence de procédures bilatérales, les deux parties s’accordent sur l’importance d’une situation épidémiologique stable pour accepter les zones mises en place par leurs partenaires commerciaux.
L’élaboration de normes internationales en matière de santé et de bien-être animal, fondées sur les dernières connaissances scientifiques, est au cœur du mandat de l’OMSA. L’étude thématique développée par l’OMSA – ainsi que d’autres à venir sur divers sujets liés à ces normes – vise à renforcer leur mise en œuvre, en fournissant des données probantes et des orientations aux décideurs et aux professionnels de la santé animale.
Lire l’étude complète
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Publication, Rapport
Utilisation, problématiques et impacts du zonage: Partie 2
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